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COLLOQUE PATIENTS, SOIGNANTS : AGISSONS ENSEMBLE POUR LA SÉCURITÉ

10 décembre 2017 | Toutes, Manifestations, Groupe Rhône

Reportage de notre envoyée spéciale, à l’occasion du Colloque organisé le 21 novembre 2017 par l’ARS à Montpellier, sur le thème "Patients, soignants : agissons ensemble pour la sécurité"

Ouverture de la journée par Monsieur Philippe Saurel, Maire de Montpellier, Monsieur Simon Sitbon, Président de la commission "Droit des usagers du système de santé" et Madame Monique Cavallier, Directrice Générale ARS Occitanie.

La sécurité des patients : une dimension internationale, par le Docteur Sylvia Benzaken, du CHU de Nice

Description du guide le l'OMS sur les bonnes pratiques (cultures, qualité et sécurité des soins). Guide traduit en français depuis 2015, sur le site de OMS et HAS.
La sécurité des patients prend une dimension internationale.

SAFETY Security renvoie à une sécurité du système au plus près du patient. Il est destiné aux professionnels de santé: encyclopédie pour patients et usagers. Publication de la WHO (World Helath Organization)

La sécurité des patients en pratique : un e-learning sur la qualité et sécurité a été créé.
Le Guide OMS en un MOOC comprenant 11 modules.

La problématique est la sécurité hors des murs.

Retrouvez la présentation du Dr Benzaken, sur le site de l'ARS Occitanie.


Traitements personnels à l’hôpital : les usagers sont-ils suffisamment informés ?

La gestion du traitement personnel du patient (CH BASSIN DE THAU) :

Audit clinique dans 5 unités de soins de médecine et de chirurgie, qui a permis de mesurer la compréhension des patients des questions posées par les professionnels.

Lors de l'hospitalisation : Respecter la continuité de la prise en charge médicamenteuse. Éviter les risques d'iatrogénie médicamenteuse comme le surdosage, l'automédication, arrêt brutal d'un traitement adapté et équilibré, confusion par les substitutions.

Retrouvez la présentation de Mr Mehrnaz Afifi, Hôpitaux du Bassin de Thau, sur le site de l'ARS Occitanie. 


Se former à la relation médecin patient, Pr Beyne-Rauzy et Dr Gardette, Université Toulouse

Le partenariat soignant soigné /usagers : L'enseignement pratique (CHU31).

SPOC (Small Private Online Course), e-formation créée en ligne pour les étudiants en médecine. Programme qui unit patients et soignants. Formation sur l'annonce d'un dommage associé aux soins...

Patients stimulés et mise en situation en stage.

Retrouvez la présentation des Pr Beyne-Ruzy et Dr Gardette, Univeristé Toulouse, sur le site de l'ARS Occitanie.


Une nouvelle approche de la relation soignant soigné, par Catherine Simonin, Présidente de France Assos Sante Occitanie

Mme SIMONIN, retrace 20 ans d'évolution des droits des malades.
Les Patients ont des droits : respect de la personne, dignité confidentialité, droit à l'information....

En janvier 2016, a été créée France Assos Santé avec des compétences élargies :

  • Donner ses avis et propositions aux pouvoirs publics,
  • Animer un réseau des associations agrée
  • Agir en justice
  • Représenter les usagers
  • Dispenser des formations

Nouveaux droits : organisation de débats publics, représentation des usagers au niveau européen.
L'évolution des soignés : Patients ressource, des patients témoins et enseignants des soignants.
En face, il faut l'évolution des soignants : demande forte d'information adaptée et honnête. Importance d'établir ou participer à un plan de soins adapté à chacun. Il faut prendre en compte l'expérience du patient qui peut grâce à son expertise par exemple repérer des signes avant-coureurs en alertant en cas d'urgence.

Nouvelle relation Soignant Soigné : apporter un meilleur diagnostic, une amélioration de la communication dans les 2 sens, un traitement plus efficace et bien adapté et une relation plus humaine, Informer sur les diverses prises en charges.

Il y a une meilleure observance.
L'expérience des patients permet d'améliorer la qualité des soins.
L'importance de parler des effets secondaires des médicaments qui permet d'adhérer ou pas à un protocole.
L'annonce de la fin de vie est un point faible.

Un malade est devenu une personne malade en 20 ans. Les compétences acquises sont au service du mieux soigner.
Les patients ont changé. Ils s'informent sur les sites, les réseaux sociaux ...il y a une responsabilité de guider les patients dans ce cheminement dans la recherche des informations.

L'information doit être claire loyale honnête. Il faut prendre la personne avec ses compétences pour évaluer ce que la personne peut comprendre.

Retrouvez la présentation de Catherine Simonin, France Assos Sante Occitanie, sur le site de l'ARS Occitanie. Et le site de France Assos Sante Occitanie 


L'Annonce du Dommage, par le Pr Mondin, Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes

Travail sur le contenu et la forme de l'annonce. Cela permet de réduire les risques psycho-sociaux auxquels sont exposés les soignants.

Il s'agit de comportements individuels et en équipe.
Formulation et reformulation.
Comment on arrive par le cognitif et l'expérience à introduire l'humain dans le professionnel.

Expérience des acteurs : exemple avec des ateliers théâtre en 4ème année de médecine dans le module intégré d'oncologie.
L'intérêt est la maîtrise émotionnelle. C'est une dimension supplémentaire que l'on oublie.

Avec le Dr Xavier de la Tribonière, Faculté de Médecine de Montpellier-Nîmes

Implication du patient partenaire, qui vient de loin :
# Mouvement des alcooliques anonymes portés sur la réhabilitation plus que la guérison,
# Mouvement anti-psychiatrie qui plus tard conduira aux médiateurs de santé pairs

L'usager doit être impliqué pour améliorer sa santé.
L'identité du patient (ressources/partenaire/expert) n'est pas stabilisée.

Formation du patient partenaire :

Création d'un DU Partenariat patients soignants. C'est au-delà du centrage du patient on veut l'intégrer. Acquérir des savoirs, savoir-faire et savoir être.
DU ouvert aux patients et soignés. En 2017 : 18 étudiants : 16 soignés qui sont soignants, 2 professionnels de santé.
Module l'an prochain patient chercheur.

"Si l'engagement du patient était un médicament, ce serait le plus puissant du siècle, et on considérerait le fait de ne pas le prescrire comme une faute professionnelle" (Léonard KISH, directeur et cofondateur de VivaPhi).

Retrouvez la présentation des Pr Michel Mondain et Dr Xavier de la Tribonière, sur le site de l'ARS Occitanie. 


La culture positive de l'erreur, sur les soins primaires, par Stéphane Oustric, Departement Universitaire de Médecine générale de Toulouse

Les perspectives :

  • Le DM, Dossier Médical avec une information tracée et sécurisée et numérisée, logiciel agrée et niveau avancé , la Classification Internationale des Soins Primaire (CISP), qui permet de savoir ce que l'on fait avec le patient.
  • Le DMP soit le Dossier Médical Partagé
  • Le DPC, développement professionnel continu

Retrouvez la présentation du Pr Stéphane Oustric, sur le site de l'ARS Occitanie.

La culture positive de l'erreur, dans le contexte du partenariat, par le Dr Joseph Rubenovitch, CHU Montpellier.

Il faut passer la barrière sémantique. En Français on commet une erreur, une faute, un crime. En anglais on fait une erreur et on commet une faute.

Il faut donner toute la puissance nécessaire. On le fait par l'analyse des risques et il faut mettre un dispositif d'accompagnement du soignant qui a fait une erreur.

Déclarer une erreur est un acte de courage pour un soignant. Leur carrière est dédiée à aider autrui, et non pas pour nuire.
Pour comprendre et avancer : C’est la culture positive de l’erreur qui fait la différence, nous permettant d’apprendre de nos erreurs, d’augmenter progressivement la sécurité des soins.

Retrouvez la présentation du Dr Joseph Rubenovitch, sur le site de l'ARS Occitanie. 


Mieux, travailler ensemble pour plus de sécurité et de qualité par Madame Armanteras de Saxcé, Présidente de la commission certification de la Haute Autorité de Santé

3 Cibles: la gouvernance des établissements de santé, les professionnels de santé, et les patients.
L'enjeu est que les 3 évoluent ensemble.

Dans la réalisation d'une activité complexe une personne commet 3 à 5 erreurs par heure.
80% des erreurs rattrapées par celui qui les commet, 10% par le patient et le reste par les autres membres de l'équipe.

L'équipe n'est pas intuitive. L'équipe garantit la qualité du travail et par là même la qualité des soins.
On ne peut pas se dire que l'équipe est importante et ne pas avoir de conséquences quand l'équipe n'est pas constituée ou défaillante.

L'équipe de soins défaillante diminue la sécurité. L'équipe de soin performante améliore la sécurité.
Il faut que chacun contribue à diminuer l'asymétrie d'information : ex-reformulation dans l'exemple du CH de THAU;

La certification regarde si l'équipe de pilotage est mise en place, si existence des outils pour le repérage du risque, le déroulement du plan d'actions.
La certification demain va s'intéresser à faire un lien entre ce qui est organisé en termes de pilotage et la façon dont les équipes le savent et le mettent en œuvre.

Dans la certification 5 risques prioritaires repérés par les experts (axes d'amélioration) :

  • L'organisation de la sortie,
  • La prise en charge médicamenteuse,
  • Le bloc opératoire,
  • Le risque infectieux : il faut regarder le lien entre les différents intervenants,
  • L'identitovigilance.

À VENIR, la nouvelle certification :

  • Il faut médicaliser la certification et mieux prendre en compte les résultats de la prise en charge (PEC) qui ne peut être portée par le seul inférieur qualité. Au lieu de s'intéresser au processus on va s'intéresser au résultat.
  • Simplifier l'ensemble du dispositif de certification.
  • S'adapter aux regroupements d'établissements : publics et privés

Retrouvez la présentation de Anne-Marie Armanteras de Saxcé, sur le site de l'ARS Occitanie.

par Isabelle Bicilli